Dans quasiment un mois, les sujets monégasques vont être amenés jusqu’aux urnes afin d’élire 24 nouveaux représentants au Conseil National. Les 3 listes en présence sont désormais connues, mais selon les indications de nos sources contradictoires, et conformément à ce que nous avions annoncé il y a bien longtemps, une quatrième liste est sur le point de se déclarer sous le nom de Secondo Monaco.
Une liste qui reste au fond du bois
Pas de fuites, très peu d’informations, mais il semblerait que les cartes électorales seront bien vite rebattus avant la fin janvier, probablement juste avant la clôture des inscriptions, avec la sortie de cette quatrième liste, une première dans l’histoire des urnes monégasques. D’aucuns s’emploient déjà à dire que cette entreprise politique des plus particulière n’est que du folklore, et que compter uniquement sur l’effet buzz pour glaner des sièges n’a pas de raison d’être quand on veut s’engager pour son pays.
Pourtant, après une enquête des plus sérieuses, notre stagiaire-fureteurs a réussit à se procurer un morceau de bloc notes sur lequel était inscrit les axes principaux de cette campagne. Dans toute sa transparence, la Gâchette vous présente donc les premières ébauches du programme de Secondo, liste atypique, mais loin d’être farfelue.
1) La promesse d’un revenu universel d’existence pour tous les Monégasques
Idée révolutionnaire, fustigée dans de nombreux pays, elle est née de l’imagination même de Voltaire dans : « l’homme au 40 écus ». Elle sera le principal atout électoral de cette liste.
Le principe est simple : Un revenu universel de 4.000,00 euros par mois de la naissance au décès serait versé par l’Etat à chaque Monégasque.
Si on imagine déraisonnable le coût de cette mesure (environ 450 millions d’euros par an), la contre-partie pour le budget national pourrait s’avérer plus que bénéfique.
En effet en échange, la suppression des aides diverses et variées permettrait des économies substantielles. Parmi elles, on verrait la disparition de l’A.N.L, des bourses d’études, de toutes les formes d’allocations, des primes…
De surcroît, un grand nombre de Monégasques pourrait aussi simplement décider d’arrêter de travailler. Les emplois ainsi libérés ne seraient pas remplacés ce qui allégerait énormément la masse salariale de l’Administration.
Idem pour les retraites des fonctionnaires qui disparaîtront au profit de ce revenu universel.
Un calcul savant, fait par les meilleurs économistes, fait état d’une économie de plus de 350 millions d’euros de dépense pour l’Etat.
La somme totale de cette proposition ne dépassera donc pas 100 millions d’euros, une broutille pour la Principauté et son économie florissante.
2) L’écologie avant tout.
Zéro déchets, zéro pollution mais aussi loi générale contraignante en matière de protection du patrimoine naturel et paysager, l’écologie politique prendra en compte les conséquences des actions humaines. Qu’ils soient écologique, mais aussi humain, social et sociétal, tout sera pris en compte afin de faire de Monaco un phare mondial pour le futur de l’espèce humaine.
Avec zéro déchet, l’usine d’incinération et ses éternels débats n’auraient plus lieu d’être. Avec zéro pollution et l’interdiction totale des voitures en intra-muros, les problèmes de circulation seraient vite oubliés. Les Monégasques, devenus piétons, redécouvriraient les effets positifs de la marche.
À ce titre, l’hôpital écologique déjà envisagé est déjà un pas en avant dans ce chemin d’avenir.
3) L’interdiction du mariage civil
Le débat a été lancé lors des dernières séances publiques du Conseil National, la croissance exponentielle du nombre de nationaux est une menace que l’on ne peut négliger en vue de la pérennisation du système monégasque.
Si une stérilisation systématique semble utopique, tout comme l’application de la ceinture de chasteté, la multiplication des mariages, des divorces, des re-mariages, des re-divorces semble être le problème principal.
La liste Secondo Monaco proposera de supprimer le mariage tout court, « contrat foireux et obsolète », et ainsi le laisser à ceux pour qui cela a encore une valeur religieuse ou traditionnelle.
La religion catholique étant religion d’Etat, seul le mariage religieux fera donc foi. Plus question de divorce sous peine de devenir impie puis excommunié.
L’indissolubilité du mariage sera d’ailleurs un des piliers de ce contrat.
Cette position, peut-être rétrograde du point de vue social, mais tellement évidente sur un plan de théologie pure, limiterait ainsi drastiquement le nombre de nationaux, et apporterait ainsi une certaine respiration budgétaire pour les décennies à venir.
Un vrai programme ?
Ces grands axes ne sont pour l’instant qu’une ébauche, nul doute que le programme de ce groupe qui avance masqué sera dévoilé en même temps que le groupe lui même. Mais cette première ébauche marque une vrai réflexion politique, une analyse fin des spécificités de la Principauté, et donc qu’un vrai programme se cacherait derrière cette amoncellement de verbes conjugués au conditionnel. La seule chose qui est est sûre, et la Gâchette peut vous le garantir : dans moins d’un mois, nous en saurons plus.
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