MONACO – Une des particularités monégasques fait que le plus gros supermarché est situé en plein centre ville, et la population peut à loisir avec son charriot faire le trajet direct du rayon jusqu’à son réfrigérateur. Alors qu’il rentrait de ses traditionnelles courses hebdomadaires, nous avons croisé Michel, un habitant des Jardins d’Apolline, que nous avons surpris en train de discuter avec son caddie.
Une histoire banale
« Un jour, je l’ai ramené chez moi après avoir fait les courses. J’ai eu la flemme de le redescendre tout de suite, et quelques scrupules à le laisser comme les autres au milieu du local à poubelles. Du coup, on a sympathisé, et il n’est jamais parti ». Les explications de ce trentenaire célibataires sont des plus limpides. « Je pense que c’est une histoire très banale. Ils sont combien sur Fontvieille à faire pareil?? »
Sauf que l’histoire ne s’est pas arrêtée là : « Au début, il restait dans l’entrée, sans prendre trop de place. Puis, c’est devenu naturel pour moi de partager plus d’intimité avec lui ».
Sans gêne aucune, il nous présente ensuite son appartement, un spacieux deux pièces situé quelques étages au-dessus de la boutique officielle de l’AS Monaco, et nous explique les aménagements nécessaires à sa nouvelle vie de couple.
Réticences et complications
« Ce ne fut pas évident tous les jours. Nous étions proches surtout le weekend, et je partais tous les jours avec une pointe de jalousie, le sachant vautré sur le canapé toute la sainte journée. D’ailleurs, ce n’est qu’au bout de huit mois où je me suis décidé à lui faire sauter le boitier où l’on glisse la pièce de 1 euro. » Il coule un nouveau regard passionné sur l’avant du charriot. « Un caddie sans chaine est un caddie libre?! »
Pourtant, tout n’a pas été toujours aussi rose que Michel nous l’a présenté. « Je suis parti l’été dernier en vacances en Corse, au camping » nous expliqua-t-il, « je n’ai pas pu l’emmener avec moi… Il en était vert de jalousie. Surtout que là-bas, j’ai sympathisé avec un caddie Auchan. Un soir de déprime, je lui ai tout avoué… Depuis, c’est un peu plus compliqué… »
Pourtant, Michel ne conçoit pas de voir l’avenir sans son compagnon de courses, tout simplement parce que « porter les packs de bière à bout de bras, c’est usant… »
et pas un mot sur le petit surnom donné au caddie ????
Il a appelé son caddie » Jacky »
et souvent , allée Honoré II, Michel propose son aide aux vieilles dames qui remontent les bras chargés de sacs carrefour , et charge son fidèle ami le caddie pour soulager Angèle , Simone ou Eleonore …
On entend même , le soir à la brune, les voix resonner entre les blocs A et B des Jacaranda des « MERCI JACKY ET MICHEL !!! »
lol cest pas possible ca de nos jours