MONACO – Ces derniers mois, la population monégasque a ressenti plusieurs secousses telluriques qui nous ont rappelé que les Alpes étaient une source récurrente de tremblements de terre. Si la probabilité d’un cataclysme de grande ampleur est faible dans la région, il n’en reste pas moins que certains de nos lecteurs se sont alarmés. Qu’adviendra-t-il si la planète décide de se réveiller au cœur du Mercantour ?
Après une étude des plus complètes de la part de nos stagiaires scientifiques, il est apparu qu’en Principauté, certains édifices ne sont pas à l’abri de complications en cas de secousses sismiques d’ampleur conséquente. L’un d’entre eux pose questions, de par sa situation géographique stratégique, et sa haute importante patrimoniale : le pont Sainte Dévote.
En effet, ce bâtiment historique qui enjambe le vallon du même nom a souffert lors des dernières décennies. Avec le passage répété de véhicules et de piétons en tous genres, il est un point névralgique de la circulation en Principauté de Monaco. Mais encore plus, il a subi les outrages du temps, et des travaux inhérents au percement, et à la création de la gare souterraine juste en dessous. Les autochtones le savent bien, puisque leur quotidien était rimé par les explosions à répétition provoquées par les maitres-artificiers afin de briser la roche, et d’ériger trois lignes de chemin de fer et une station ultra moderne. Et pendant ce temps-là, le pont lui n’a pas bougé d’un iota. Enfin, c’est ce que la plupart pensaient.
Ca il apparait à la lueur d’une étude récente, que ce vieil édifice ne serait plus si fringant que cela. Cependant, l’ensemble des premières constructions en Principauté sont toutes loin d’être aux normes antisismiques. Qu’adviendra-t-il du Rocher, percé de part en part de tunnels, en cas de forte secousse tellurique?? Ou même de la Tour Odéon, dont il se murmure que les résultats peu probants aux tests de Richter seraient à l’origine du ralentissement de la transaction qui devait lier l’édifice au Groupe Accor ?