Il prétend ouvrir un magasin de blockchain et lance la première boutique monégasque d’articles sadomaso.

L’information a fait le tour du landerneau monégasque : un sex-shop va ouvrir sur les terres des Grimaldi. Jusque-là sujet tabou, jamais approuvé par aucun représentant gouvernemental, proscrit par le code des bonnes mœurs, un petit local rue Princesse Charlotte proposera donc avant l’été des marchandises exotiques et interdites aux moins de 18 ans.

Comment en est-on arrivé là ?

À peine remis du choc de l’autorisation d’exercice accordé à la boutique « 10e art » pour des tatouages, et autres modifications corporelles pourtant prohibées en Principauté, le peuple monégasque va voir pousser un magasin unique en son genre, puisqu’entièrement dévoué à la vente de produits pour adultes.
Au sein du Welcome Office de la DEE, l’organe d’entrée de l’installation des entreprises à Monaco, tout comme dans les hautes sphères du Gouvernement, et même jusqu’au Conseil National, l’atermoiement et la circonspection prédominent. Les questions fusent : qui a fauté ? Quelle faille du système le responsable de ce commerce a-t-il exploitée ? Comment en est-ont arrivé là ?
L’enquête est en cours, mais plus par prévention qu’autre chose, car l’autorisation ayant été accordée, il va être difficile aux services concernés de faire un rétropédalage si spectaculaire.

Bienvenue au BlockChain Paradise

En attendant, tout semble prêt pour une ouverture prochaine de ce magasin hors du commun. La boutique devrait trouver ses murs dans un local pour l’instant désaffecté rue princesse Charlotte, non loin du fameux Carré d’or. Notre rédaction a même déjà reçu un catalogue des futurs produits proposés par cette échoppe, et dire que le choix est grand est un faible mot.
Quelques livres, notamment différentes déclinaisons de « 50 nuances de Grey », les fameux calendriers de Clara Morgane, puis une longue litanie de chaînes et autres accessoires d’entraves et de sévices en tous genres. Des kits de nettoyages corporels et matériels « avant et après usage », et bien sûr une collection colorée et baroque de préservatifs afin de faire tout cela en toute sécurité.
L’enseigne, pour l’instant encore en instruction dans les services compétents en Mairie et au Gouvernement, devrait arborer en lettres aubergines le nom « BlockChain Paradise » avec un logo proche de l’emblème des Seychelles, le fameux « coco-fesses »

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Un responsable « aussi transparent que de la vaseline »

Éric, le responsable de ce « coup de force » administratif, nous a exprimé son enthousiasme : « en fait, c’est simple. Quand je suis allé au Welcome Office, je leur ai fait part de ma volonté de monter un magasin de blockchain. Comme c’est le sujet à la mode, en ce moment, ils ont tout de suite acquiescé. J’ai rempli le dossier comme il se doit, et voilà ! » Dans la discussion, il est évidemment revenu sur les accusations de « tromperie sur la marchandise » qui n’ont de cesse de fuser depuis l’officialisation de son fonds de commerce. « Je n’ai jamais voulu tromper personne. Je suis un honnête Monégasque moi. Ceux qui prétendent le contraire veulent enlever le pain de la bouche des travailleurs rouge et blancs ! On parle de blockchain, je propose des chaînes ! Et tous les dérivés qui vont avec. Je fais même tourner les échanges locaux puisque les cravaches viennent directement du Décathlon de Fontvieille. Ils ont des prix imbattables. »
Quant à sa gamme de godemichets, il n’en démord pas : « c’est marqué dans mon extrait RCI : vente au détail de blockchain et autres accessoires relatifs au Bite-coin. Tout est clair et transparent, comme de la vaseline, je n’ai cherché à frauder personne ».
Nul doute que les services de l’État seront extrêmement vigilants quant à cette affaire des plus étonnantes.

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