MONACO – On le pensait finalisé, ficelé, budgétisé, dessiné, provisionné… Après les démonstrations en grandes pompes de maquettes et autres vidéos, tout semblait acté, et il ne manquait plus que les pelleteuses pour commencer à voir sortir de terre ce nouveau pan du territoire monégasque. Cependant, des rumeurs fourmillent autour de la place de la Visitation, remettant en cause tout ou partie de cette fameuse extension en mer.
Une opportunité à saisir
En effet, des rouages économiques largement sous-estimés se sont mis à pied d’œuvre ces dernières semaines, jugeant qu’il était plus facile de pousser des murs encore à bâtir que de lutter pour améliorer une chose qui ne peut pas l’être. Ainsi, l’extension en mer apparaissait pour certains promoteurs fortunés comme une sorte d’eldorado, ou en tout cas comme la solution à leurs problèmes.
C’est surement ce qu’en a pensé Dmitry Rybolovlev, le riche mécène de l’AS Monaco FC, suite à plusieurs années de lutte pour faire entendre sa raison quant à l’obligation de moderniser le Stade Louis II. Et après avoir vu ses différents projets de restructuration récusés les uns après les autres, il a décidé de changer de fusil d’épaule, et de profiter de l’extension en mer pour construire une nouvelle enceinte entièrement dédiée au football.
Un conseil en débouchage
Pour exposer son projet, le président de l’AS Monaco a mis les grands moyens. Maquettes, PowerPoint, commissions techniques, délégations environnementale, tout a été pensé dans les moindres détails afin de satisfaire les décideurs et de prendre en marche un train parti de gare depuis déjà bien longtemps. Parmi toutes les propositions faites par le magnat russe, certaines vont très loin dans l’innovation et dans la visualisation même du concept d’« enceinte sportive ».
Selon certaines fuites, ce stade sera doté d’une technologie de pointe, du jamais vu jusque là en football, voire même dans n’importe quelle autre discipline. Le rond central sera équipé d’une bonde à très haut débit, dont l’ouverture sera actionnée depuis les tribunes par un groupe de trente et un fidèles abonnés triés sur le volet. Ce conseil sportif, qui sera en quelque sorte le garant du spectacle proposé sur le terrain, jugera en son âme et conscience de la prestation des joueurs monégasques, en les noyant, ou pas, avant la fin de chaque rencontre, d’une simple pression sur un bouton libérant sur le terrain les eaux de la mer Mediterranée.
Une première donc en matière de gestion participative de la vie d’un club de football. Et voir des Monégasques clairement impliqués dans une des plus grosses puissances financières de la Principauté pourrait largement faire pencher la balance en la faveur du stade de Rybolovlev, et ainsi remettre à plat toute l’extension en mer.
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