MONACO — Triste affaire qui s’est tramée cet après-midi dans les locaux de la police monégasque. Un homme d’une vingtaine d’années a été interrogé pendant de très longues heures par les fonctionnaires de la maréchaussée monégasque suite à une plainte déposée par sa compagne, pour coups, blessures, et actes de torture à l’encontre de sa télévision.
Une scène de cauchemar
C’était samedi, sur le coup des 17 h 45. L’arbitre sifflait la mi-temps d’Angers-Monaco, et Sylvie, sa compagne, n’a pas senti venir le danger. « Je suis allé aux toilettes pour pouvoir jouer tranquillement à Candy Crush sans subir le flot d’insultes qui accompagne généralement les matchs à la télévision. Quand je suis revenu dans le salon, le mal était déjà fait… »
Elle nous décrit ensuite une scène de cauchemar. Son concubin, dont nous tairons le nom par respect pour la présomption d’innocence, se tenait debout devant le meuble vide, un tesson de bouteille à la main. Par terre, des éclats de verre et de plastique. Et le poste de télévision, gisant, ouvert en deux, éventré sur plus d’un tiers de son écran.
Une prestation horrible
« Je pense que le second but Angevin fut la goutte d’eau qui noya la piscine » tente d’expliquer Sylvie. « À moins que ce soit tout simplement la nouvelle prestation horrible des joueurs de Monaco qui l’a rendu comme fou. »
L’enquête judiciaire s’attardera surement à comprendre le passage à l’acte de cet homme au demeurant « tranquille dans la vie de tous les jours », mais qui pourtant, avait tendance à tenir nombre de propos orduriers dès qu’il « s’installait sur le canapé pour regarder un match de l’AS Monaco ». Cette fâcheuse manie s’empirait d’ailleurs ces derniers temps, depuis un an ou deux, le contenu des rencontres des hommes de Jardim ayant tendance à porter sur les nerfs du jeune cadre.
Une réaction logique
La jeune femme mettra plus de 24 heures avant de se décider à appeler les autorités pour dénoncer son compagnon. Après un dimanche plein de doute, c’est ce matin, en se rendant à son travail, qu’elle contacta la police, qui ne mit pas de temps à réagir : « Je ne pouvais pas laisser faire. Je l’aime, de tout mon cœur, mais ce soir, il y a Top Chef… »