La Principauté va relancer l’économie à coup de BICOU !

Fin 2017, la Gâchette avait fait une proposition visant à accroitre la souveraineté de Monaco, en lançant une monnaie nationale, le B’COO. L’acronyme de Barbajuan COnvertible en Or ayant été jugé bien trop angliciste par les spécialistes des quatre points cardinaux de la place de la Visitation, il a rapidement été remplacé par sa francisation directe : le BICOU était né. Malheureusement, face aux eurosceptiques, aux europragmatiques, aux eurobéats, aux eurocambolesques, ou encore aux euroyaliste, le projet est tombé dans les méandres de l’oubli, personne, à l’époque, n’avait donné suite.

COVID et souveraineté nationale

Mais le COVID-19 est passé par là, mettant nos finances nationales à rude épreuve. Le budget modificatif excessivement déficitaire voté le mois dernier l’atteste. De plus, il n’aura échappé à personne, pas aux équipes de la Gâchette en tous cas, que contrairement à nos voisins frontaliers, Monaco n’a pas de Banque Centrale. Le pays ne peut donc pas comme les autres faire tourner la planche à billets, ce dont personne ne se prive en ce moment pour financer les déficits colossaux dus au covid-19. Nos réserves, toutes cantonnées dans le fameux Fond de Réserve Constitutionnel (FRC), fondent comme neige au soleil. Et tous les skieurs vous le diront : quand il n’y a plus de neige, la chute est rude…

Sauver l’économie à coup de BICOU

Ainsi, une seconde vague de COVID-19, et le confinement qui va de pair, auraient des effets dramatiques sur la bonne santé économique de la Principauté. Une nouvelle ponction massive dans le FRC pourrait mettre en péril l’équilibre monégasque dans son ensemble. Il nous semble donc opportun de mettre à nouveau sur la table l’idée de la création d’une monnaie 100 % monégasque et de relancer le BICOU. Cette création monétaire par l’État monégasque ne ferait que répliquer ce que la FED, la BCE et d’autres banques centrales font depuis belle lurette, sous le label de « quantitative easing », politiques monétaires qui ont été mises en place sous différentes formes lors de la crise financière de 2008 par les banques susmentionnées ou encore la Banque du Japon.

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Mais comment ériger le BICOU ?

Le BICOU aurait libre cours sur le territoire national. Dans une première phase, il serait distribué aux Monégasques et aux résidents pour l’achat intramuros de produits facilitant les fameux gestes barrières, masques, gel hydroalcoolique, etc. Une ordonnance rendrait l’acceptation des paiements en BICOU obligatoire. Dans une deuxième phase, la liste des produits serait étendue aux biens de première nécessité, ainsi la pharmacienne ayant accumulé des BICOU pourrait les utiliser pour ses achats au supermarché. Enfin, dans une troisième phase, tous les produits seraient inclus et 50 % du salaire des fonctionnaires monégasques serait payé en BICOU. Enfin, des primes en BICOU pourraient être distribuées aux salariés pendulaires, afin de les inciter à venir consommer en Principauté.

Bref, pour un Monaco véritablement indépendant, sus aux BICOU !

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