Espérée par une multitude d’usagers, demandée par le Conseil National, la gratuité des bus en Principauté n’aura donc pas survécu au réveillon. C’est avec une certaine gueule de bois que les monégasques ont dû s’acquitter dès la rentrée du tarif habituel pour pouvoir emprunter les transports en commun. Malheureusement, nombreux sont les utilisateurs à déplorer ce retour en arrière, imputant les résultats mitigés sur la mauvaise communication de la CAM, ou alors que le téléphérique Nice-Monaco n’est pas encore en service. Mais pour certains, le désagrément va bien au-delà du simple fait de devoir débourser la redevance de trajet.
« Avant, je marchais jusqu’à l’arrêt de bus, puis je prenais le bus gratuit, pour ensuite remarcher à nouveau, y compris en prenant quelques escaliers, pour me rendre de l’arrêt de bus à mon travail », nous a expliqué Jean-Michel D., entrepreneur dans le numérique. « Sauf que sans le bus gratuit, désormais, je prends l’ascenseur jusqu’à mon parking, ma voiture jusqu’au parking de mon entreprise, et à nouveau l’ascenseur jusqu’à mon bureau. Et ce déficit en activité, je le paye désormais : j’ai pris 10 kilos à cause de l’arrêt des bus gratuits ! » Il est fort à parier que ce genre de critère n’a pas été retenu au moment de valider la réussite des bus gratuits en Principauté. Il semblerait désormais que la santé soit un aspect non négligeable de la qualité de vie en Principauté.