Jeux Olympiques d’hiver : vers un boycott monégasque ?

Les images ont déjà fait l’effet d’une bombe, mais les conséquences vont être encore plus cataclysmiques pour l’olympisme et le monde du sport en général : il n’y a pas le moindre flocon à l’horizon sur les différents sites au nord de Pékin où vont se dérouler les jeux à partir du 4 février prochain. Elle aurait été remplacée par de la neige artificielle, au grand dam des écologistes de tous bords.

Le canon à neige, l’alternative qui pique.

Avec les photos édifiantes de ces bandes blanches zébrant ces flancs de montagnes arides, une question se pose : que met-on dans les canons à neige ? La réponse qui vient en premier, c’est de l’eau, évidemment, environ 185 millions de litres, denrée plutôt rare dans ces contrées desséchées de l’Empire du Milieu. Mais ce n’est pas tout, il semblerait que des produits d’origine douteuse ont été introduits dans l’eau, afin que la neige puisse tenir un temps certain, et ainsi garantir les épreuves de cet évènement mondial aux lourdes retombées économiques. Notre stagiaire petit chimiste aurait même trouvé des traces de vaseline, probablement pour assurer une qualité de glisse optimale, mais aussi de chantilly, sûrement pour la couleur. Tant d’éléments qui font fortement grincer des dents les défenseurs de la planète, les aficionados de Jacky et Michel, et les fans de Top Chef.

Vers un boycott écologique en vue ?

Et alors que les premiers athlètes arrivent sur site pour découvrir l’ampleur du désastre, et l’étaler sur les réseaux sociaux, de nombreuses voix tentent de se faire entendre pour demander un boycott pur et simple de cette compétition qui ressemble en tous points à l’attitude de la société Bash dans le film « Don’t Look Up », qui met en avant greenwashing, profits économiques et création d’emploi pour justifier des décisions qui aboutissent au saccage de la planète. La Principauté, qui se veut un leader en matière d’écologie, pourrait justement taper du poing sur la table et dénoncer ces pratiques dramatiques en rapatriant ses skieurs et autres stars du bobsleigh avant même le début des compétitions. Malheureusement, cela ferait glisser cette affaire sur le plan diplomatique, ce qui n’est pas sans conséquences, notamment quand il s’agit du grand partenaire chinois déjà reçu avec faste il y a peu de temps.

Les personnes qui ont lu cet article ont aussi lu :  Le mot du jour : Nycthémère

Vers une solution satisfaisante pour tout le monde ?

Les athlètes monégasques sont donc partis en Chine, mais nul ne sait pour combien de temps. En effet des tractations se font en coulisse, afin de pouvoir, à terme, taper du poing sur la table, tout en brossant dans le sens du poil le puissant allier du bout du monde. Un fort dédommagement en bons Carlo aurait été mis dans la balance, ainsi qu’un ravitaillement offert en produits locaux typiques de Monaco, comme de la soca, de la liqueur de caroube, ou encore quelques célèbres dindes de la place du Casino. S’il a fallu lâcher autant, c’est que les appuis sont faibles. Le pouvoir de l’argent et la puissance économique sont plus fort que « l’avenir de nos enfants » si cher à notre résistance locale, qui demeure étrangement discrète sur le sujet, elle qui est pourtant si prompte à dégainer slogans et banderoles à chaque fois qu’un fait va à l’encontre de « l’avenir de nos enfants ».

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *