L’information est pour l’instant couverte par le futur secret de l’instruction, mais nos sources contradictoires sont formelles : Monaco Telecom aurait l’intention de porter plainte contre les membres de la manifestation pacifique anti-pass sanitaire, alors que ces derniers ont enfin défilé en masse pour la première fois ce weekend.
Foncièrement, aucun problème
Cependant, il semblerait que le succès du dernier rassemblement n’aurait rien à voir avec la volonté du meilleur opérateur monégasque. En effet, il s’agirait plus d’une mise au point «?philosophico-judiciaire?» qui pourrait vraisemblablement déboucher sur une conciliation, et ne pas aller jusqu’à l’instruction et les lourdes procédures qui suivent. C’est en tout cas ce que nous explique Maitre Dufond-Moratoire, un des avocats de la défense, qui a accepté de répondre brièvement à nos questions. « Nous n’avons foncièrement aucun problème avec cette manifestation anti-pass sanitaire, qui à mon sens est totalement légitime quand on connaît l’origine de ce problème, lié à la peur des gens face à ce virus tueur, et la volonté de retrouver l’incroyable confort qu’apportait le confinement, notamment grâce aux services numériques de proximité de Monaco Telecom. »
Le monopole, du monopole
« Cependant, la Principauté de Monaco a ses propres lois, et ses conventions, dont l’une d’elles accorde à Monaco Telecom le monopole. C’est une chose que les manifestants de samedi dernier ont largement négligée. Outre les discutions unilatérales sur leur groupe, entre les banderoles et les slogans égosillés toute l’après-midi, on a clairement constaté qu’ils se sont grassement octroyé le monopole de la droiture, le monopole de l’intelligence, le monopole des valeurs familiales, sans oublier celui du courage, du sachoir, et enfin de l’analyse politique, y compris en dehors des frontières de la Principauté… Bref, ils se sont arrogé plus de monopoles que ce que la loi a légitimement accordé à Monaco Telecom, ce qui est intolérable ! Mais je ne doute pas d’une issue favorable à cette confrontation. Nous sommes entre gens de bonne compagnie, n’est-il pas ? »