L’information est passée un peu en catimini la semaine dernière : Joséphine Baker, dont la dépouille fait partie du parcours des « personnes célèbres » du cimetière de Monaco, a été intronisée au panthéon français. Tour à tour, le Gouvernement et le Conseil National se sont positionnés sur cette information d’importance, afin de faire frétiller idées et propositions. Et contre toute attente, celle qui a retenue l’attention n’est autre que l’érection d’un panthéon des grands hommes monégasques, à un endroit encore tenu secret de la future extension en mer.
Et le panthéon s’élevera !
« Les Monégasques qui ont marqué l’histoire, les résistants, les engagés, les éminences, les artistes, tous pourront désormais reposer en paix dans un lieu dédié à la mémoire des grands hommes. » C’est par ce communiqué chargé d’émotion et de panache que l’annonce sera faite dans les prochains jours. Malheureusement, la décision ayant été faite un peu dans l’urgence, ce panthéon monégasque résonne telle une coquille vide, sans aucune ame prestigieuse pour le remplir. Heureusement, le Conseil National, avec la vivacité d’esprit, et la réactivité qu’on lui connait, a déjà proposé une solution.
Panthéon non décousu
Ainsi, c’est Jean-Louis Grinda, politicien-artiste, muse du théâtre du même nom, directeur des Chorégies d’Orange, qui va être proposé pour être le tout premier récipiendaire du panthéon monégasque. La question de savoir comment contourner le fait que cette intronisation se fasse de son vivant n’a pas encore été levée. En tout état de cause, l’affaire est actée, et c’est avec sa verve cousue de fil d’or que Daniel Boeri, le doyen de l’hémicycle, se présentera pour déclamer un discours en l’honneur du premier « panthéonisé » monégasque.
Entre ici Jean-Louis…
Ayant des accointances avec le petit troquet où il aime se poser pour composer, nous avons récupéré les brouillons de son déjà fameux discours :
« Entre ici de ton vivant, Jean Louis Grinda, avec ta verve, avec ta joie, avec tes terribles Chorégies. Écoute jeunesse de France et de Monte-Carlo ce qui fut pour nous le chant du bonheur, qui résonne tel le « Big Bisou » du chanteur Carlos, accompagnant accompagna toutes nos fins de soirées des séances législatives du Conseil National. Aujourd’hui puissiez-vous penser à cet homme comme vous auriez lancé une chenille interminable dans cet hémicycle attristé par votre absence, mais ému de vous savoir sur l’Olympe de la Principauté ».