Une urgence, un démêlé houleux, un report, des souhaits… Et puis plus rien. Voici en substance ce que notre stagiaire expert en déchets et en politique nous a résumé de cette histoire nauséabonde qui risque forcément de ressortir du carton lors des prochains débats budgétaires de 2020 : que devient la nouvelle usine de traitement de nos poubelles ?
La rentrée pour tout le monde.
Le mois de septembre est, depuis Charlemagne, la traditionnelle période de la rentrée. Principalement la rentrée des classes en effet, mais on parle aussi de rentrée littéraire, ou même de rentrée politique. Et c’est ainsi que dans les prochaines semaines vont commencer à fleurir les communiqués et les interventions, pas tellement orientées, mais quand même, en provenance du Gouvernement et du Conseil national, et ce afin de préparer le terrain pour les débats budgétaires qui vont illuminer notre fin d’année. Et c’est ainsi que nos sources contradictoires sont formelles : le thème qui devrait refaire surface avant la Toussaint n’est autre qu’un énième dispute autour du énième remembrement de l’usine de traitement des déchets. Sauf que cette fois-ci, les hautes instances princières se présenteraient avec les bras chargés de solutions.
Des idées innovantes et participatives.
Pour faire avancer ce projet depuis trop longtemps au point mort, le Gouvernement se serait donc très largement inspiré sur ces initiatives extrêmement populaires qui rencontrent un grand succès en Principauté. C’est ainsi que pour la prochaine mouture de l’usine d’incinération, il est sérieusement envisagé, que l’on construise uniquement un entrepôt de réception des déchets. Chaque habitant de Monaco sera de la sorte astreint à ramener lui-même ses poubelles en échange de bons d’achat (les entreprises partenaires restent à définir). La nouvelle orientation environnementale de Monaco intègrera de ce fait un recyclage à la source. Chaque foyer se devra donc de limiter au minimum ses détritus afin d’éviter de pénibles voyages tous les soirs, à pied (écologie oblige), jusqu’à la frontière ouest de Monaco.
Monaco deviendra corolairement le premier pays à ne produire aucun déchet sur la planète. La gâchette de Monaco, média biodégradable par essence (sans plomb, évidemment), se félicite de ce virage vert qu’est en train de prendre notre belle nation.