Un Français s’est introduit au pique-nique des Monégasques !

Il s’appelle Clément. Il est français, habitant à Antibes, éleveur de gallinacés de profession. Il n’est ni conjoint de Monégasque ni descendant éloigné d’un obscur degré d’une famille de roturiers du Rocher. Et pourtant, Clément a réussi, sans aide ni invitation, l’exploit de se faufiler au Parc Princesse Antoinette pour profiter du pique-nique offert par le Prince et la Mairie. Notre stagiaire a suivi toute la soirée cette aventure humaine en caméra cachée en totale immersion. 

La messe pour diversion 

Évidemment, nous ne dévoilerons pas l’ingénieuse stratégie qui a permis à notre homme de s’introduire au parc Princesse Antoinette sans le moindre sauf conduit, et ce dans le but de ne faire incriminer personne, les préposés de la maréchaussée ayant effectué un travail formidable de surveillance tout au long de la soirée. Il n’en reste pas moins que, sur le coup des 19 h 20, alors que la messe touchait à sa fin, nous avons rejoint Clément non loin du coin réservé pour la table du Prince et de ses invités. Tout sourire, il nous explique néanmoins avoir un peu le trac : c’est une première pour lui dans le grand monde.

Convivial et festif

Après un tour rapide du Parc, afin de prendre connaissance des lieux, Clément s’est posé devant Soca Bike, où les gens commençaient déjà à faire la queue. Nous le retrouvons quelque temps plus tard, avec en main une assiette pleine de ces petits carrés dorés si célèbres au pied du Rocher. «C’est convivial et festif ici. Et puis ça vaut la peine d’attendre autant, c’est bon ces trucs-là» nous explique-t-il en regardant la file des autochtones s’étirer jusqu’à perte de vue. «Et puis je suis impressionné par le flegme des Monégasques, qui ont laissé plusieurs personnes âgées court-circuiter la queue à plusieurs reprises sans rien dire. La même chose dans le vieux Nice, ça finit en émeute». Sa dernière phrase se conclut d’un rire tout juste moins gras que sa socca.

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Merguez et chipolatas à volonté

Après avoir mangé un sandwich avec une saucisse préparée au barbecue, Clément nous rejoint rapidement, passablement choqué : «Je crois que je viens de tomber sur le premier Monégasque victime de sous-nutrition», s’inquiète-t-il. «Une vieille dame devant moi a pris 10 chipolatas et 4 merguez?! Pour elle toute seule?! Incroyable?! Elle était toute maigre en plus, et avait le regard mauvais quand elle a vu que je suis resté interloqué par sa commande. La pauvre…» Chemin faisant, nous arrivons du côté du minigolf, puis nous faisons demi-tour, apprenant que le stand de glace se trouvait tout en haut du Parc.

La queue pour les boules, des signes qui ne trompent pas

Une fois en haut, c’est une nouvelle queue qui nous attend. Malgré la belle activité déployée par les préposés de l’Atelier du Glacier, l’expectation monte au-delà des 10 minutes. Autour de nous l’ambiance reste détendue et bonne enfant. Personne n’a l’outrecuidance de tenter de court-circuiter la file. Clément revient vers nous avec le sourire, alors que nous guettions non loin des latrines municipales. «Vous savez quoi, il parait que le Prince a eu de la glace à la fougasse. Une création maison spécialement pour l’évènement.» Nous explique-t-il entre deux bouchées. «Par contre, une question : c’est quoi la fougasse ?»

Une expérience enrichissante

Ce fut l’heure de nous séparer avec Clément. Ce dernier est extrêmement satisfait de cette petite expérience, qu’il nous avoue «avoir montée sur un coup de tête, afin de profiter des cultures locales et étrangères.» Pas sûr néanmoins qu’il récidive l’an prochain, il aurait déjà «d’autres projets en tête», avec des invasions de buffets plus complexes et plus exotiques, tel qu’au Qatar, ou en Corée du Nord.

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