L’information est restée confidentielle jusqu’à tard hier soir. Mais l’importance d’une telle information n’aurait pu demeurer sous cloche plus longtemps à l’heure des réseaux sociaux. Dimanche après-midi, au cours de la traditionnelle « chasse aux œufs » organisée par la Mairie au Parc Princesse Antoinette, un groupe de jeunes est tombé sur un œuf de forte taille et qui n’était pas enrobé de papier aluminium multicolore. Et pour cause, il s’agissait en fait d’un vrai œuf de dinosaure !
Une chasse bien particulière
C’est sur le coup de 15 h 35 qu’un groupe de jeunes monégasques, tous âgés de 13 et 15 ans, alors en chasse de friandises à base de cacao, a découvert un œuf d’une trentaine de centimètres de haut, et d’un poids fort conséquent. « Nous avons d’abord pensé à une super cagnotte de chez Kinder », s’expliqua le plus vieux de la bande. « Mais nous avions beau gratter, nous n’arrivions pas à enlever le papier aluminium. Du coup, nous sommes allés voir mon grand-père. »
Richard A., ledit grand-père, une fois passée la stupeur de cette trouvaille, s’est rapidement enquis des autorités compétentes, en allant exposer son problème à l’un des garde-jardin de faction ce jour-là. L’œuf a ainsi rebondi entre diverses mains, avant d’atterrir dans celle d’un responsable du musée d’anthropologie préhistorique, heureusement à deux pas de là. L’histoire retiendra quand même que ces enfants furent déçus à leur départ du parc, parce que « nous avons découvert le plus gros œuf de la journée, et l’on ne pourra même pas profiter de la surprise qu’il y avait dedans », selon les dires du plus jeune du groupe des dénicheurs.
Une découverte scientifique majeure.
Il est resté en observation pendant plus de 24 h, avant d’éclore de façon totalement inopinée lundi soir, sur le coup des 18 heures. « Il s’agitait déjà pas mal quand nous l’avons reçu hier en fin de journée, nous a détaillé un des vétérinaires rapidement dépêchés sur place. Nous avons fait tous les examens habituels que nous réservons généralement aux autruches ou autres spécimens en gestation dans un œuf de forte taille. Puis il s’est calmé dans la matinée, pour poindre un peu après 17 h ». Les explications idoines et scientifiques devraient nous être livrées dans la journée, par un communiqué en provenance du musée d’anthropologie préhistorique.
« Nous l’avons appelé Megève, en réponse à ce qui a été fait il y a trente ans aux États-Unis, où un autre saurien avait été découvert, et surnommé “Denver”, en hommage à la grande cité des Montagnes Rocheuses. Nous avons ainsi fait la même chose, en surnommant notre nouveau pensionnaire du nom d’une célèbre station des Alpes.?» Nous a expliqué un des porte-parole de ce qui est désormais, la découverte scientifique majeure en principauté de ce premier quart de siècle.
Vers l’ouverture d’une aile spéciale du Jardin zoologique ?
Ensuite fut posée la question centrale : de quelle espèce s’agit-il ? « Pour l’instant, nous n’en savons rien. C’est une sorte de Tyrannausorus Rex, mais d’un format tout à fait unique, beaucoup plus petit. Peut-être que sa longue gestation a altéré certains de ses caractères. Nous le découvrirons bien assez vite, au moment de sa croissance. Nous sommes peut-être en face du premier Munegausorus Rex de l’histoire ! »
Dinosaure majeur, ou pas, il n’en reste pas moins que s’est aussi posé la question quand à l’endroit où il allait être étudié, et si la Principauté allait s’en servir pour ouvrir une aile spécialement dédiée dans son jardin zoologique. « La question n’en est pas encore là, loin de là. Difficile d’imaginer que là où se trouvaient avant les fameux éléphants se dressera une cage avec un dinosaure », pouffa notre interlocuteur. Il se murmure néanmoins que la récente déconvenue du parc de dinosaure au large du Costa Rica aurait déjà refroidi nombre de hauts décideurs en Principauté quant à l’avenir intra-muros de cette découverte incroyable.