La Roca Team soutenue par une flottille de bateaux-bus électriques en route vers Abu Dhabi

Afin de soutenir dignement la Roca Team en route vers le Final Four de l’Euroleague, une centaine de supporters monégasques ont pris en fin de semaine dernière la mer à bord de plusieurs bateaux-bus électriques, habituellement utilisés pour traverser le port Hercule. Cap sur Abu Dhabi, à seulement 6 000 km de rame collective, de vent favorable et d’optimisme à énergie renouvelable.

Un cardinal climato-compatible.

Chaque embarcation est équipée d’un petit moteur solaire, de deux pédaliers de secours, et d’un tambour pour donner le rythme. « On rame en zone 3-2, c’est plus harmonieux », explique Honoré-Tony, alias « le Cardinal des tribunes », et chef autoproclamé des Ultras Eoliens, une nouvelle frange radicalement verte du kop monégasque de Gaston Médecin.

Ce personnage haut en couleur, enfin surtout le rouge, à l’origine de son surnom, arpente le bateau de pointe de la proue à la poupe, tel un amiral de bateau-lavoir : moustache saillante, ventre conquérant, et surtout, tricorne vissé sur le crâne, qu’il prétend « hérité d’un aïeul corsaire ayant servi sous Napoléon… enfin, un des Napoléons, il sait plus trop lequel ».

Cet appendice proéminent montre bien sa détermination : rafistolé à l’agrafeuse et parfumé à l’eau-de-vie de prune, il est décoré aux couleurs de la Roca Team. Un pin’s Mike James, un vieux reste d’un billet de la Leaders Cup 2026, et évidemment « Dague Munegu », calligraphié en lettres d’or sur le flanc bâbord.

Les supporters vont ramer jusqu’à la victoire.

Pour maintenir le moral, les fans se relaient aux rames, enchaînent les chants de tribune adaptés au tempo maritime, et organisent des quizz NBA entre deux dauphins. L’ambiance à bord est décrite comme « moite, mais déterminée ».

« Nous remercions grandement la direction de la Roca Team pour nous avoir préparé un pack à plus de 2 000 euros pour soutenir l’équipe à Abu Dhabi, explique Jacqueline-Dévote, la spécialiste du ravitaillement en boissons. Mais cela va à l’encontre de nos valeurs écologiques profondes, et de l’avis de notre banquier aussi. »

Et alors que la baie de Gênes se profile au loin, les supporters se mettent à chanter des chants en italien, en l’honneur de Giorgios Papagiannis.

« C’est une expérience unique. On fait du sport pour encourager le sport, c’est très circulaire », sourit un rameur à bout de souffle.

Les prévisions annoncent une arrivée vers mi-juin. Un léger décalage qui n’inquiète pas les organisateurs : « Le principal, c’est qu’on montre notre soutien. Et qu’on économise sur les billets d’avion. » En espérant ne pas croiser trop de pédalos aux couleurs de l’Olympiakos en chemin…

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