Le séisme judiciaire qui secoue la France après les condamnations du Rassemblement National pour emplois fictifs pourrait-il provoquer une légère secousse en Principauté ? Si, officiellement, tout va bien, officieusement, certains employés invisibles commencent à ressentir un léger courant d’air… malgré la climatisation à 19°C.
« Mais moi, je vais au bureau tous les jours ! » s’indigne une attachée principale dont la fonction exacte reste un secret mieux gardé que la recette de la sauce Hypocras du Café de Paris. « Hier, j’ai même remis des feuilles dans la photocopieuse ! » Un exploit partagé par plusieurs « chefs de section HQ », dont l’intitulé de poste laisse autant de place à l’imagination qu’un menu de restaurant gastronomique.
Dans certains cercles, on commence à s’inquiéter : « Si la justice creuse trop, on risque de découvrir que certaines réunions se tiennent exclusivement sur WhatsApp », confie un expert en raffinement de macro-données.
Pour anticiper toute polémique, certains employeurs ont pris les devants en introduisant un concept novateur : les réunions proactives différées. « Les employés sont invités, mais n’ont pas besoin d’y assister physiquement. Leur présence est implicite, comme celle de Dieu lors de l’office du dimanche », explique un RH visionnaire.
Certains vont même jusqu’à encourager la présence au bureau par la distribution de bonus et autres gratifications, tels que des minutes de « Pure détente musicale », une pause « bar à œufs », ou la très prisée « pissaladière partie » pour l’emploi fictif qui aura passé le plus de temps au bureau.
Le parquet monégasque n’a pas encore réagi. Probablement parce que notre demande s’est perdue dans un labyrinthe administratif où seul un « Coordinateur en Fluidification des Processus et Synergies Dynamiques » pourrait nous venir en aide… s’il existait vraiment.