5 ans, et toutes ses dents

Le 22 mars de l’an de grâce 2016… C’était un mardi de début de printemps. Et par un laconique communiqué fut créée la Gâchette de Monaco, sans chichi ni fioriture, sans soirée mondaine ni buffet gargantuesque, sans pétard ni cotillon. Pas de pétard ni d’agape donc à l’heure de fêter le 5e anniversaire du seul média monégasque de sources contradictoires, locales, bio, et qui respectent les gestes barrières.

Le confinement qui a tout changé.

Certes, nous sommes le 24 mars, et la grande sagacité de nos lecteurs aura vite constaté que la date anniversaire de notre média était avant-hier. Mais ce décalage n’est le fruit ni du désordre mental consécutif à récente vaccination de notre lanceur d’alerte, ni d’un oubli de notre stagiaire calendrier qui se serait endormi après avoir compté et recompté le nombre de cas Covid de ce week-end. Ce décalage n’est pas fortuit, il est purement volontaire. Il est même en phase avec son époque. En effet, nous avons décidé de fêter cet anniversaire avec deux jours de retard volontairement, car après une année sous le joug de la COVID-19, tous nos repères sont chamboulés. Les apéros sont à distance, Noël se fera à Pâques, le Grand Prix se disputera dans l’autre sens, et à ce rythme, on risque de ne pas changer d’heure en octobre prochain.

5 ans de Gâchette, mais qu’est-ce donc??

La Gâchette, après 5 années d’existence, c’est 432 articles et autres brèves entièrement sourcés et vérifiés, 100 % écologiques, écoresponsables, et dans le respect des gestes barrières, c’est aussi 209?843 pages vues par 142?865 visiteurs (soit 3,66 fois la population monégasque), c’est 4?691 abonnés sur nos réseaux sociaux et autres eMissive. Mais c’est aussi 585 photos sur Instagram, 8448 tweets postés, 10 kilos de pris avec les buffets de la dernière campagne (et jamais perdus), et évidemment, 0 jour de congé pour nos stagiaires, sur le pont qu’importe le temps qu’il fait. Sans oublier bien sûr une direction bienveillante et dictatoriale, des lanceurs d’alertes protégés par le FBI (Front Burlesque d’Inventivité), une dizaine de stagiaires non payés, non conventionnés qui se démènent pour vous dénicher l’information juste, qu’importe s’il faut aller la chercher avec les dents dans le fondement de l’univers.

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Et maintenant??

Et maintenant, déjà, il va falloir survivre à la pandémie, d’aller se faire vacciner, vendre un rein pour payer l’abonnement 5G qui va avec, et à repousser les hordes de réfugiés français avides de restaurants et de chiens à promener. Il suffira ensuite de tenir jusqu’aux prochaines élections, avec un masque sur le nez. Puis, il faudra survivre à l’avalanche buffets, et de «?pas vers l’autre?» qui vont fuser à n’en pas douter aux quatre coins du pays. Enfin, on verra, d’ici, nul doute qu’après un virus tueur, on aura droit à une invasion de Klingons, ou pire, que notre stagiaire aura publié son premier roman. Mais avant de nous précipiter dans ces joyeusetés, nous voulions vous envoyer un immense merci pour lire encore et toujours la Gâchette de Monaco, car à notre époque, le sachoir est la chose qui importe le plus.

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