3 ans de prison pour avoir travaillé un 19 novembre !

Dura lex, sed lex. Voilà ce que pourra se dire Jean-Philippe M., comptable zélé d’un des plus grands cabinets d’Expertises Comptable en Principauté. Zélé, voire même un peu trop, puis qu’il a été pris la main dans le sac, hier sur le coup des 13 h, en train de travailler en pleine fête nationale. Déféré au parquet à la première heure ce matin, la sentence est irrévocable : 3 ans de prison, dont neuf fermes.

La police sur le qui-vive

Les autochtones, et autres promeneurs français venus profiter des bienfaits du soleil et des terrasses en Principauté l’ont forcément remarqué : la Police était sur le qui-vive hier pour la fête nationale. Effectifs renforcés, armes de guerre de sortie, la maréchaussée était sur les dents pour assurer la sécurité de la population, et veiller au strict respect de la loi. Cette même législation qui impose la fermeture obligatoire des commerces et de tous les bureaux, sauf évidements les indispensables établissements de bouches que l’on a vues bondés. Et quand, juste après les douze coups de midi, ils ont aperçu de la lumière s’échapper d’une des fenêtres d’un des grands immeubles de bureaux vides sur Fontvieille, ils n’ont eu d’autre choix que d’intervenir manu militari, appréhendant le contrevenant responsable de l’éclairage frauduleux susmentionné et d’un viol de la loi manifeste.

Tant de choses à faire, et si peu de temps

« Je voulais profiter de ce jour off pour finir mes déclarations de TVA en retard », tenta d’expliquer vainement le prévenu à la barre ce matin. « Vous n’aviez pas la possibilité de les faire avant, de mieux vous organiser ?» demanda le juge de sa voix autoritaire. « C’est ce que me dit toujours mon patron, mieux m’organiser. Cependant avec la meilleure organisation du monde, il n’y a pourtant que 24 heures dans une journée… » Quand le magistrat lui demanda s’il n’y avait pas la possibilité de faire cela en télétravail, le prévenu répondit que selon son patron, faire du télétravail, c’est travailler devant sa télé. Malheureusement, ces circonstances atténuantes n’ont pas été retenues par une cour inflexible, et c’est sans travail ni télévision que Jean-Philippe M. va passer les neuf prochains mois, dans une petite cellule individuelle sur le Rocher de Monaco.

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