4 ans de confinement !

Le 22 mars de l’an de grâce 2016… C’était un mardi de début de printemps. Et par un laconique communiqué fut créée la Gâchette de Monaco, sans chichi ni fioriture, sans soirée mondaine ni buffet gargantuesque, sans pétard ni cotillon.

Nos enquêtes et nos reportages sur la vie en Principauté vont au-delà de tout ce qui n’a jamais été écrit jusque là. Parce que notre volonté d’informer est si puissante qu’elle oblige nos stagiaires à trimbaler leurs claviers à travers les frontières du réel.

C’est non sans émotion donc que nous avons créé ce média qui nous l’espérons comblera cette soif de connaissance que vous n’avez pas encore…
Le but de ce nouveau média en Principauté de Monaco était de vous faire vivre l’actualité monégasque avec un sens du professionnalisme si poussé que nous nous astreignions à prospecter au-delà des frontières du réel.

Ainsi, en ce noble 22 mars 2020, notre média désormais célèbre aux quatre coins de la Principauté, fête ses 4 ans s’existante sur le net.

Mais les temps ne sont pas au festoiement ni aux grands buffets pantagruéliques. Les temps sont au confinement. Et depuis ce soir, les temps sont au couvre-feu, mis en place à Monaco ce jour même. À l’heure où nous vous parlons, à l’heure où nous devrions célébrer, aucune âme dans la rue ne vient trouver la quiétude de la maréchaussée.

Alors au lieu de festoyer, nous avons plutôt l’humeur lyrique. Optimiste, mais lyrique. Au lieu de nous noyer dans l’alcool de caroube, et de nous faire péter la panse à coups de barbajuans, nous avons voulu vous partager un poème, bien dans le thème :

Couvre-feu

Que voulez-vous la porte était gardée
Que voulez-vous nous étions enfermés
Que voulez-vous la rue était barrée
Que voulez-vous la ville était matée
Que voulez-vous elle était affamée
Que voulez-vous nous étions désarmés
Que voulez-vous la nuit était tombée
Que voulez-vous nous nous sommes aimés.

Paul Éluard, — Poésie et vérité 1942

Tels sont les mots écrits par ce grand homme de poésie en 1942, au cœur de la Seconde Guerre mondiale, une des périodes les plus sombres de l’histoire de l’humanité. À l’époque, le couvre-feu avait une signification militaire, pour maintien de l’ordre. De nos jours, pour de désordre ni de résistance. Il s’agit d’un couvre-feu qui permettra de sauver des vies.

Les personnes qui ont lu cet article ont aussi lu :  Radio Gâchette - Confinement, semaine 4

Alors comme le dit Paul Eluard, en ce jour du 4e anniversaire de notre site :

aimons-nous, chacun chez soi confiné
aimons nous, et célébrons par écrans interposés,
aimons-nous, bien au chaud sur notre canapé
aimons nous, seule façon de nous protéger
aimons nous, et de cette façon, sauvons l’humanité?!

Restez chez vous, et entrez dans la résistance contre ce virus?!

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