12 blessés légers lors d’un spectacle de fin d’année dans une école à Monaco

La scène est aussi burlesque que choquante. Le ballet des ambulances circulant devant une école primaire huppée de la Principauté se termine. Il est 20 h 35, et l’ensemble des blessés vient d’être évacué de ce qui restera dans les annales comme le pire spectacle de fin d’année pour l’éducation nationale monégasque.

Un concert pour clôturer l’année

Traditionnellement les établissements Primaires en Principauté organisent de sympathiques spectacles pour «?fêter?» la fin de l’année scolaire. Il s’agit généralement de chorales ou de numéros dansés, aux cours desquels les enfants déguisés pour l’occasion se produisent avec joie devant une assistance réduite à l’ensemble des familles et du corps enseignant. Mais cette année, l’école a un peu modifié ses plans, puisqu’un vrai concert a été proposé aux parents, avec différents professeurs à la guitare, ou aux cymbales, et les élèves au chant.

Chaleur et chansons pour enfants

Et pourtant, la soirée avait bien débuté. La cohorte des parents s’est sagement entassée dans le gymnase transformé pour l’occasion en vraie salle de concert, étouffante à souhait faute de système de climatisation. Les élèves, en rang d’oignon, se sont massés sur un strapontin servant de scène, et classe par classe, sont venu interpréter, dans la joie et la bonne humeur, nombre de chansons en provenance de répertoires variés, comme le «?Rock n’roll du petit poulet?», ou le non moins célèbre «?dans la vie, il y a des cactus?».

Un solo sur le mambo des casseroles.

C’est alors que le drame survint. La surveillante, préposée à la guitare, probablement galvanisée par l’ambiance surchauffée de la salle de spectacle, se lance dans un solo déchainé. Elle enfile les riffs plus vite que Gérard Depardieu les verres de beaujolais, et se prend même à jouer les Angus Young avec un duckwalk sauvage. Survoltée, elle conclut sa prestation en faisant tournoyer son instrument, avant de le fracasser contre la scène. Puis elle écarta les bras, et se jeta dans la foule, passablement médusée.

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Traumatismes, et blessés légers

Évidemment, aucun parent n’avait anticipé son geste, pour le moins saugrenu, et c’est dans le vacarme des cris d’horreur et de douleur que se termine cette soirée. La surveillante, absolument pas soutenue, va aller se fracasser contre les fauteuils aux premiers rangs, embarquant dans sa chute une poignée d’adultes, et une dizaine de chaises en plastique. Puis, dans le mouvement de foule qui suivit, plusieurs personnes furent prises dans la bousculade et finirent par choir, poussées par des gens on ne peut plus pressés.

L’heure du bilan

Le bilan humain de cette soirée n’est pas très reluisant, mais rien de bien grave non plus. 12 blessés légers, des contusions, des bosses, pléthore d’hématomes, mais rien ne nécessitant plus de quelques jours d’ITT, le plus long étant pour la surveillante, qui devra porter une minerve pendant une semaine, pas forcément ce qu’il y a de plus confortable alors que le pic de la canicule est annoncé. Quant au bilan moral, nombreux furent les enfants à sortir en pleurant, et les parents à s’offusquer d’un tel comportement dangereux de la part d’un professionnel de l’éducation nationale.

Cependant, une petite dizaine de gens furent déçus que cela ne se poursuive pas, comme Didier, père du jeune garçon qui tenait le tambourin : «?Quand j’ai vu la guitariste se jeter dans la foule, je me suis retrouvé 20 ans en arrière dans un festival, et je me suis pris à rêver que cela se transforme en pogo géant…?» Heureusement, il n’en fut rien…

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