Fonctionnaire depuis plus de 20 ans, il s’offre une île au large des Bahamas

Entre les élections municipales, et la venue du président chinois le weekend prochain, l’affaire n’a pas vraiment eu l’occasion de faire les unes de nos confrères de la presse écrite et sérieuse. Et pourtant, l’annonce est loin d’être anodine : un fonctionnaire s’est offert récemment une petite île au large des Bahamas. Si les conditions d’achats sont parfaitement légales, il n’en reste pas moins qu’une question se pose : comment un agent de l’État qui émarge à 390 points après 20 ans dans l’administration peut-il se payer un bout de territoire à plusieurs millions d’Euros?? Notre stagiaire a mené l’enquête.

Une idée lumineuse…

Alain (le prénom a été modifié) est fonctionnaire à Monaco depuis 1997. De son propre aveu, l’été 1998 fut fabuleux pour lui «?la France a gagné, et j’ai été titularisé?» se vante-t-il à qui veut l’entendre. Commis, puis attaché, puis contrôleur, sa carrière est un long fleuve tranquille où les montées en grades viennent ponctuer les traditionnelles augmentations tous les trois ans. Pourtant, ce fonctionnaire en somme des plus anonymes est récemment entré en pleine lumière en payant rubis sur ongle une petite caye encore inhabitée au cœur des Bahamas. Alors comment cela est-il possible?? «?Je n’ai pas eu d’héritage mirobolant, et je ne joue jamais à l’Euro Million, nous détaille le principal intéressé, car c’est beaucoup trop aléatoire?». Cependant, ce dernier nous a avoué avoir une «?combine?» depuis vingt ans, qui a porté ses fruits aujourd’hui…

Trombones et marché noir.

«?En fait, depuis toutes ces années, j’ai un truc : je récupère toutes les semaines quelques trombones ça et là dans les bureaux » nous explique-t-il. La suite est extrêmement limpide : Alain revend ses stocks sans cesse renouvelés au marché noir, jouant selon le cours de l’acier à la façon d’un trader en bourse. Mettant de côté sur un compte fortement rémunérateur le moindre centime gagné grâce à cette combine, il a ainsi pu se constituer un vrai pactole, qui n’a cessé de grimper en 20 ans, pour atteindre le montant suffisant pour s’acheter une petite île au large des Bahamas. « Pourquoi des trombones?? conclut-il, tout simplement parce que personne ne va s’inquiéter de la disparition d’une poignée de ces petites choses. Et puis c’est bien connu, dans l’administration, chaque année, c’est des kilos entiers qui sont brassés dans tous les services. Au moins, avec moi, ça n’a pas été gâché…

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