La socca à Monaco, coup de tonnerre dans le Landerneau !

LA CONDAMINE – Nos confrères de Nice Matin nous apprenaient hier que suite à la fermeture de la seule cabine vendant de la socca au Marché de la Condamine, une pétition circule sur les réseaux sociaux, demandant à la Mairie de Monaco (propriétaire des murs) de se mobiliser pour la réouverture de ce lieu mythique. L’intitulé est des plus clairs : « Tous les amoureux de ce plat typique (ndrl : la socca), délicieux et convivial sont désespérés, certains même sombrent dans la dépression ».
La Gâchette de Monaco a donc fait revenir à grands frais ses stagiaires-journalistes, partis pour un weekend de repos sur les pistes enneigées des stations de ski alpines, afin d’enquêter sur ce qui risque d’arriver si aucune solution n’est trouvée rapidement à cette situation insurrectionnelle.

L’absence de maître Roger

Maître Roger est un vieil artisan vivant depuis soixante ans dans la farine de pois chiches. Malheureusement, un petit accident de santé l’a obligé il y a quelques mois à se mettre en retrait de délectable labeur afin de se soigner convenablement.
Le rideau toujours fermé marquait ce coin du marché de la Condamine du sceau de l’affliction, et le cœur des habitués devenait aussi froid que le four du célèbre fabricant de socca. Seul un grand chat maigre qui prenait le soleil sur le rebord de son échoppe regardait les passants d’un air méchant.
Alors, en ce début d’année des voix se sont levées?! Et à l’initiative d’un groupe de passionnés, une pétition a été lancée pour que, dans le Marché de la Condamine, l’on puisse de nouveau et rapidement manger de la socca?!

La joie et la richesse de notre pays?!

Mais pour mieux cerner le contexte et l’affliction qui frappe les autochtones du Marché de la Condamine, nous avons rencontré Francet Mamaï. Ce vieux joueur de fifre, qui vient de temps en temps faire la veillée à Monaco au « Tapu », un estaminet voisin de la regrettée cabine à socca, nous a raconté avec son cœur tout son attachement pour ce mets simple, et pourtant si indispensable.
« Cette cabine, mon bon monsieur, n’a pas toujours été un endroit mort et sans renom. Autre temps, il s’y faisait un grand commerce de socca et de pissaladières, et dix lieues à la ronde, les gens venaient acheter ces mets délicieux. Toute la semaine c’était plaisir d’entendre sur la place d’Armes, les gémissements délectés des ventres rassasiés… Les touristes se massaient par bus entier pour gouter à cette spécialité monégasque. Le dimanche, par bandes les habitués se réunissaient pour déblatérer en consommant cet apéritif esculent, mélange de farine de pois chiches, d’huile d’olive et d’ingrédients secrets?! Ce plat, mon petit monsieur, c’est la joie et la richesse de notre pays?! »

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Quelles suites??

Il se murmure que si rien n’est fait rapidement, les usagers vont passer au niveau supérieur. À compter de la mi-janvier, une grève de la faim « tournante » devrait être organisée au niveau de la rampe Major.
Si les responsables ne souhaitent effectuer aucun parallèle entre cette lutte symbolique et les actions de protestation non violentes menées par Gandhi en inde ou Bobby Sands en Irlande, la population monégasque entend bien se signaler par un jeûne de plusieurs semaines en guise de fusée de détresse.
Cette opération originale d’un groupe d’irrésistibles consistera à faire une grève de la faim d’une heure par jour par roulement jusqu’à la réouverture d’un lieu destiné à la vente ce ce plat typique et si délicieux.

La Gâchette de Monaco espère que les autorités monégasques céderont rapidement afin que cette action de protestation ne se termine pas par une fin tragique.

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