Conseil national : le détail des futures dispositions

POLITIQUE – Alors que dans quelques heures va s’ouvrir le vote tant attendu pour désigner le nouveau président du Conseil national monégasque, nous sources contradictoires se sont glissés dans les méandres sous haute tension de la haute assemblée, et sont revenues avec quelques informations concernant le futur fonctionnement des élus du Rocher.

Une représentativité accrue

La principale concerne le mode d’élection et de scrutin qui régit l’ensemble de la haute assemblée. En effet, que ce soit Christophe Steiner ou Laurent Nouvion, le futur haut fonctionnaire sera le dernier à être élu de la sorte.
Pour faire face aux critiques et aux contestations venues tout droit des rapporteurs du Conseil de l’Europe, la Principauté s’est engagé à réviser son fonctionnement démocratique. Ne voulant en aucun cas rétropédaler sur les spécificités constitutionnelles comme la priorité aux monégasques, ou les pouvoirs alloués au Prince et au gouvernement, les négociateurs ont été obligé de lâcher du lest sur tout ce qui concerne les élections, notamment la haute assemblée.
Ainsi, c’est du côté de la république de Venise, et de son célèbre Doge, qu’il faut se tourner pour comprendre les nouvelles dispositions qui vont étreindre l’ensemble des monégasques dès les prochaines élections.

Un processus tortueux, mais un reflet fidèle

Cette méthode d’érection du Président de la haute assemblée sera désormais constituée de cinq tours de tirage au sort, et de cinq tours de vote d’approbation. Le premier tirage au sort désignera un corps de 20 électeurs, puis une partie de courte-paille ramènera ce groupe à 9 membres. Ces derniers auront alors la lourde tâche élire 30 personnes par un vote d’approbation.
Douze personnes seront extraits de ce second collège électoral par le truchement scientifique d’une longue partie de bataille, qui à leur tour, devront approuver par un vote l’élection d’un troisième collège de 25 personnes. La Force, et une fumée blanche sortant de la cheminée du four à socca place du marché permettra de départager à nouveau 9 membres qui approuveront un quatrième collège d’électeurs de 21 personnes.
C’est sur la base de ce dernier groupe de hauts représentants que sera élu le président du Conseil national.
Malgré son caractère obscur et complexe, ce système n’est pas dénué d’intérêts, l’heureux élu étant le reflet de la majorité, mais aussi de l’opinion de ces factions minoritaires dont la politique monégasque est si friande.

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