Le fameux chien monégasque : « mon but est de marquer mon territoire partout en Principauté »

Parce que nos amis à quatre pattes sont au cœur du débat depuis bientôt une semaine sur les réseaux sociaux, grâce à Béatrice Fresko-Rolfo, notre stagiaire reporter est parti aux frontières du réel afin de rencontrer la star de cette joute qui risque de perdurer jusqu’à la trêve estivale. C’est ainsi qu’après avoir partagé une gamelle de croquettes, il est revenu avec l’interview qu’il ne faut pas rater pour comprendre les tenants et les aboutissants de ce conflit de marché : celui du fameux chien monégasque.

LA GÂCHETTE : Tout d’abord, pouvez-vous expliquer à nos lecteurs de quelle origine êtes-vous ?

LE FAMEUX CHIEN MONEGASQUE : Certains pensent que je suis une race bien à part issue uniquement de la Principauté et des alentours. Il n’en est rien. Ce n’est pas une sous-espèce, mais un statut en fait. Du coup, le fameux chien monégasque a été, au cours de l’Histoire, parfois un berger allemand, parfois un Jack Russel, parfois un cocker… En ce moment, le bouledogue français ou le chiwawa tiennent la corde.

Parce qu’il y a donc plusieurs fameux chiens monégasques ?

Oui et non. Le fameux chien monégasque est fonction de son propriétaire en fait. Ce statut est un parapluie qui permet de couvrir nos agissements, et épargner notre maître de toutes représailles.

Et mis à part cela, quelles sont vos spécificités en tant que représentant de cette race à part ?

Vous savez, une vieille comptine de la Rocca explique en quelques vers nos attributs fantastiques.

Le fameux chien monégasque,
le seul, le vrai, le fantasque,
Si tu le peins en rouge et blanc
Il te chiera des barbajuans !

Malheureusement, je crois que ça n’a jamais vraiment été expérimenté.

Soit… Pour en venir au sujet qui nous préoccupe, que pensez-vous de cette histoire rocambolesque qui secoue le Landerneau monégasque à propos de l’interdiction faite aux animaux d’entrer dans le marché ?

C’est une marotte ! Cela fait des années que cela dure. Certaines sources bien introduites m’ont appris qu’il y a un règlement en vigueur qui nous prohibait l’accès… Et ce depuis presque plus d’une vie de chien ! Mais jusqu’à très récemment, personne ne nous a jamais vraiment rien dit. J’ai moi-même mon coin attitré à côté du Petit Charcutier, où je vais souvent poser un étron, tranquillement. Je ne sais pas, l’odeur de cette bonne chair à saucisse, ça m’émoustille le rectum.

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Quel est donc le problème pour vous ?

Aucun ! Tout allait très bien. Mon maître avait quelques remontrances de temps à autre, mais à part cela, je me baladais et urinait peinard. À cause de Mme Fresko, ils vont mettre comme à Carrefour, des vigiles à chaque porte et là, Milou pour rentrer à nouveau humer le doux fumet du four à socca !

Vous uriniez ? En toute impunité ?

Il n’y a personne pour filtrer à l’entrée. Du coup, c’était facile. Un petit coup pendant que mon maître achète ses tranches de jambon à l’italienne, et hop, ni vu ni connu. Le temps qu’un préposé du ménage s’en rende compte, j’étais déjà en train de mâchouiller le pied du canapé chez moi.

Et vous ne pensez pas qu’un jour, cela vous retombe dessus ?

Quoi ? À moi ? Mais vous voulez rire ! Je suis le fameux chien monégasque, comme mon propriétaire, je suis monégasque, donc j’ai tous les droits. Et Deo Juvante, très peu de devoirs…

Mais alors, en tant que fameux chien monégasque, quel est votre objectif ?

À court terme, mon but est de marquer mon territoire partout en Principauté !

C’est à dire ? Comment comptez-vous faire ?

Tout simplement en lâchant des petites flaques d’urine dans divers endroits à Monaco, notamment dans des lieux non accessibles tels que le rayon fromage à Carrefour, la tribune Première au Stade Louis II, sur le parquet d’une loge de la Salle Gaston Médecin, ou encore sur le tapis rouge du Casino.

Nous avons il y a quelque temps interviewé le pigeon du Stade Louis II. Avez-vous des relations avec lui ?

Aucune. Par contre, je peux vous présenter son cousin, le pigeon du marché de la Condamine. C’est un pote, et un vrai tireur d’élite.

Enfin, si vous aviez un rêve, quel serait-il ?

J’adorerai rejoindre les Gardiens de la Galaxie. Ces gens me font rêver. Ils ont un lapin déguisé en raton laveur, un arbre qui danse, je pense qu’un chien qui peut faire tout ce qu’il veut serait un ajout inestimable à cette équipe admirable.

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C’est sur ces termes oniriques que nous nous séparons, non sans avoir été béni par ce saint animal d’une miction territoriale sur notre paire de mocassins.

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