Alcoolisme et objets trouvés : enquête au coeur de la nuit monégasque

MONACO – En début de semaine, nos confrères de Nice-Matin nous relataient cette sordide affaire dans laquelle plusieurs représentants de la police avaient été pris à partie, puis mordus, par un « nighter » monégasque ivre et en tenue d’Adam. Ce que l’histoire ne raconte pas, c’est que le caleçon du contrevenant a lui aussi terminé sa nuit au poste de police, dans un carton sur une étagère du service des objets trouvés. Malheureusement, ce genre de mésaventure a tendance à se banaliser. La Gâchette a mené l’enquête…

Le pain quotidien.

La section des objets trouvés est un des plus vieux bureaux de la maréchaussée monégasque. Pourtant, ce n’est que très récemment qu’il a trouvé toute sa place au sein de l’administration policière de la Principauté. Depuis quelques années, avec le développement des établissements nocturnes du Port Hercule, la pièce qui sert d’entrepôt pour tous ces objets en attente du retour de leur propriétaire ne désemplit pas. « C’est assez impressionnant ce que les gens peuvent égarer dès qu’ils sont un peu éméchés », nous explique un des responsables de l’étiquetage de ces petits trésors perdus. « Notre pain quotidien, ce sont les portefeuilles, de toutes tailles et de toutes marques. Généralement, les papiers d’identité à l’intérieur nous permettent de retrouver le propriétaire. Mais parfois, il n’y a qu’un préservatif ». Difficile dans ces cas-là de rattrapper le malheureux étourdi.

Beaucoup d’arrivées, mais peu de départs.

Parmi ce fatras d’objets épars, nous avons remarqué quelques sacs Vuitton, mais surtout un amoncellement de chaussures et plus étonnant, de sous-vêtements. « Le caleçon est la denrée la plus oubliée par le clubbeur alcoolisé sortant d’un night-club monégasque. » Devant notre stupeur, il enchaine « tous les weekends, nous enregistrons de nouvelles arrivées, et peu de départs. Comme si les personnes étaient trop honteuses d’avoir à expliquer comment ils ont égaré leur slip Homer Simpson derrière la Rascasse… »
Devant cet afflux toujours plus important d’habits perdus, la police envisage désormais l’ouverture d’une « sorte de Primark » pour revendre les vêtements oubliés.

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